L’Afnic prête à ouvrir le .FR dès mai 2004

L’association en charge de la gestion du .FR planche sérieusement sur un assouplissement des règles d’attribution de l’extension française. Des la première moitié 2004, il pourrait être possible pour une entité française de réserver le nom qu’elle souhaite en .FR au lieu d’être limité, comme actuellement, par son Kbis et ses marques.



On en discute depuis déjà plusieurs années à l’Afnic. Mais depuis quelques mois, un certains nombres d’évènements ont rendu le sujet encore plus brûlant.



Il y a bien sûr eu l’attribution du .EU à un registre (Eurid) dont le projet repose sur un modèle très ouvert. Il y a aussi la tendance générale en Europe, ou après des pionniers comme le .BE, plusieurs extensions se sont ouvertes comme le .NL ou le .FI… Sans oublier les chiffres d’enregistrement sur le .FR, qui restent très bas avec en tout (sous-domaines comme le .COM.FR ou le .TM.FR inclus) à peine plus de 160 000 noms enregistrés.



Et surtout un taux d’enregistrement de nouveaux noms qui est en baisse constante depuis 2000. « Il faut bien se rendre à l’évidence, » indique-t-on à l’Afnic. « L’arrivée d’un .EU très libre et l’ouverture de plusieurs extensions européennes doivent nous faire réfléchir. »



Comme c’est l’habitude à l’Afnic, la réflexion a d’abord eu lieu en interne. On a ainsi posé les bases d’un projet apte à permettre d’évoluer sans pour autant tout révolutionner. Le projet repose sur deux critères considérés comme primordiaux : la territorialité (la zone .FR reste uniquement ouverte aux Français) et l’identification systématique du demandeur.



Sur ce dernier point, l’Afnic a déjà développé des prototypes permettant de rendre l’identité d’un titulaire de nom de domaine visible pour les visiteurs de son site Internet ou garantissant une identification fiable et pérenne du titulaire dans les bases d’information.



Fort de ces systèmes conçus pour sécuriser ces gens qui, terrorisés par le changement, considèrent que le moindre assouplissement dans les conditions d’attribution équivaut à laisser la zone s’enfoncer dans la chaos le plus total, l’Afnic a donc proposé de supprimer le « droit au nom ».



En clair, il deviendrait possible pour la société Dupont, qui pour l’instant ne peut revendiquer que le nom dupont.fr si elle n’a pas enregistré d’autres marques ou effectué des modifications sur son Kbis, de demander n’importe quel nom encore disponible sous .FR.



Pour se protéger encore plus d’éventuels abus, l’Afnic a également planché sur une procédure de contestation de type UDRP, pour l’instant surnommée FR-DRP, qui pourrait aider à la résolution de litiges.



Cette ouverture du .FR a déjà reçu l’aval des utilisateurs, que l’Afnic consulte régulièrement. La grosse majorité des prestataires Afnic y sont également favorables. Reste à obtenir l’accord du conseil d’administration de l’Afnic, seul habilité à autoriser un tel changement. Si le feu vert est donné, l’ouverture pourrait se faire dès mai 2004.



Source : ce texte provient dans son intégralité du site d'information des noms de domaine domaines.info.



Pour en savoir plus :

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